Vous les connaissez, vous les utilisez, ils sont partout. Et ils se multiplient !
Le Consortium Unicode (organisme composé des géants du numérique comme Apple, Facebook, Google, Huawei, Microsoft, Netflix, etc.) a annoncé qu’à partir du second semestre 2020, pas moins de 117 emojis allaient débarquer sur nos smartphones, complétant la jolie collection des 3 178 emojis qui existent déjà. Les nouveautés ? Certains sont totalement anodins comme de nouveaux animaux ou des objets du quotidien, d’autres feront quant à eux forcément plus polémiques : je pense par exemple au drapeau et au symbole transgenre, preuve évidente d’une volonté d’inclusion nécessaire.
Pour avoir accès à ces nouveaux emojis, il faudra attendre la fin d’année, car ils seront probablement intégrés aux nouvelles mises à jour d’OS des smartphones. Il faudra donc attendre la sortie d’iOS 14 et d’Android 11. Mais la vraie question que l’on se pose, c’est pourquoi sommes-nous aussi attachés à ces petits dessins jaunes ? D’où nous vient cet engouement pour les emojis ? Pour comprendre, faisons un petit voyage dans le temps…
De l’homme des cavernes à l’emoji
Avant de se complexifier la vie avec des lettres, des caractères spéciaux et j’en passe, l’Homme ressentait déjà la nécessité de communiquer (et on le comprend). C’est ainsi tout naturellement qu’il a commencé à dessiner des pictogrammes et idéogrammes. Vous me voyez évidemment venir à des kilomètres : les emojis ne sont-ils pas après tout qu’un grand retour au dessin comme moyen de communication ? En réalité non. Enfin pas exactement. La réponse se trouve quelques années seulement avant notre ère.
Utilisé par le grand public depuis 1994, internet est en fait l’élément déclencheur du retour au dessin. Alors que les communautés étaient jusque-là souvent définies par un système endogamique lié aux lieux d’habitation, internet ouvre le champ des possibles, permettant aux individus de se regrouper en tribus, autour de centres d’intérêts communs. Ainsi, très rapidement, des communautés se forment. Dans un premier temps, ce sont principalement des communautés geeks (car naturellement intéressées par les nouvelles technologies) qui se rassemblent autour de sujets comme Star Wars, le Seigneur des Anneaux et j’en passe. Mais très rapidement, les communautés se diversifient et touchent toutes les passions existantes. Si vous avez un hobby, aussi spécifique soit-il, celui-ci est forcément partagé avec quelqu’un à l’autre bout du monde.
L’émotion dans le virtuel
Pendant ce temps, internet continue à s’ouvrir et par la même occasion à nous ouvrir au monde. C’est alors qu’il est possible d’identifier au sein de nos communautés des personnes du monde entier qui se retrouvent autour de passions communes. Arrive alors la barrière de la langue. Or, comme dit l’adage « une image vaut mieux que mille mots ». C’est alors tout naturellement que les communautés connectées vont utiliser leurs claviers (de mobile ou d’ordinateur) pour créer les emojis.
Pour la petite histoire, les premiers emojis nous viennent du Japon et plus précisément de la société SoftBank, holding d’un fournisseur d’accès à internet. Vous l’avez compris, la mode kawaii nippone n’épargne personne.
À l’instar des GIF, les emojis permettent de faire passer une émotion, un sentiment, un « mood », beaucoup plus facilement qu’avec des mots et permettent aux communications virtuelles de réintégrer de l’humanité. À cet effet, les emojis sont en réalité des véhicules virtuels d’émotions permettant de mieux connecter les internautes entre eux, autour de mêmes sujets. Donc qu’on aime ou pas, ils sont importants et ils ne continueront d’évoluer, de s’adapter à nos sociétés et de nous aider à mieux communiquer ! Oui, même l’emoji caca.
Article rédigé par Hadrien Jacobée Boisbouvier
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